À partir du collège on pourrait intégrer le numérique tout en faisant évoluer les pratiques pédagogiques. En effet, sans changement dans les pratiques pédagogiques, la technologie ne pourra rien changer. Le point fort du numérique réside dans le fait de pouvoir remettre en question une pédagogie traditionnelle pour instaurer des notions plus humaines et plus proche de l’apprentissage : le plaisir d’apprendre, l’interactivité, la créativité.
Les neurosciences et la psychologie viennent renforcer cette nouvelle vision de l’éducation.

Notons qu’en Corée du sud, à Singapour, au Danemark ou en Norvège la révolution numérique a été intégrée à l’apprentissage depuis une dizaine d’années. Ces pays sont d’ailleurs avant-gardistes et très bien positionnés dans le domaine de l’éducation.

Ce n’est pas tant l’intégration du numérique en classe qui a amélioré les performances scolaires
mais plutôt l’évolution des pratiques pédagogiques qui y ont été associées. Les nouvelles méthodes d’apprentissage visent à transformer une éducation traditionnelle et passive vers une éducation personnalisée et beaucoup plus active.

Comment favoriser un apprentissage efficace ?

L’activité neuronale augmente grâce aux émotions positives et réduit face à un stress élevé. C’est pour cela qu’il est essentiel de pouvoir apprendre de ses erreurs dans un climat positif et d’encouragement. 

_ Une évaluation qui cible la progression. Ne pas tout miser sur ce qui a été fait mais aussi sur ce qu’il est possible de faire pour s’améliorer. Proposer des outils permettant de réparer ses erreurs. Avoir un feedback rapide permettant d’améliorer ses compétences.
_ Transmettre un contenu d’apprentissage via plusieurs canaux sensoriels (auditif, visuel, kinesthésique…) pour mettre en évidence l’information de manière différente. Les modalités sensorielles multiples aboutissent à une meilleure représentation et compréhension du concept abordé.
_ Illustrer des concepts abstraits par des histoires, des images ou des documentaires biographiques pour donner vie à l’apprentissage et ancrer l’information.
_ L’apprentissage doit être actif et passer par des tâches d’appropriation : questionnement, réorganisation des concepts, schématisation.
Pour renforcer la mémorisation à long terme il est essentiel de s’entraîner avec une grande régularité, à des intervalles de temps espacés mais courts. Le cerveau traite l’information lors de ces phases de repos.

 Il est préférable de ne pas bourrer la personne avec trop d’informations d’un coup. Contrairement à la mémoire à long terme qui peut stocker une énorme quantité d’informations, la mémoire à court terme sature rapidement. Celle que l’on appelle aussi la mémoire de travail, peut retenir en moyenne, sept nouvelles informations. (Entre 5 et 9 vers 20 ans et entre 4 et 7 vers 70 ans).

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BON À SAVOIR :
Le temps maximum de concentration d’un enfant de primaire serait de 10 à 20 minutes et de 30 à 40 minutes pour des élèves de collège et lycée. Au-delà de son temps de concentration maximal, l’enfant décroche, s’impatiente et éprouve le besoin de bouger.

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