« La structure universitaire vieille de 1000 ans est rigide et obsolète, inhibe le potentiel humain et ne prépare pas les étudiants à la vie dans le nouveau millénaire » 

« L’industrie des technologies de pointe est en plein essor, la technologie est en plein essor, mais il est difficile de les intégrer dans le système actuel»

M. ORTIZ

Ancienne doyenne des études supérieures, MIT

Les TICE ont encore du mal à s’inscrire dans la pédagogie, car cela nécessite un investissement de temps pour l’enseignant et parfois un certain coût.
Ce dernier doit tester les outils correspondants à ses besoins un à un, puis se familiariser avec ceux-ci dès qu’il les aura sélectionnés , afin de les intégrer dans sa stratégie d’enseignement. Peu de professeurs disposent  de ce temps et de cette motivation. De plus, cela peut nécessiter un équipement numérique dont l’école ou le centre de formation ne disposent pas.
Mais surtout, l’intégration des TICE dans la formation et l’éducation peut perturber l’enseignement traditionnel, car il implique un changement de posture de la part de l’enseignant, un esprit de collaboration et une participation plus active des apprenants.
Intégrer des outils numériques à sa méthode d’enseignement suppose une expérimentation de ces solutions, une évaluation des pratiques, une analyse des résultats, et surtout un réajustement par rapport aux difficultés rencontrées.

L’un des meilleurs moyens de tester ces nouvelles tendances pédagogiques avec leurs outils numériques, c’est bien la création de classes pilotes ou même mieux, d’écoles pilotes. Dans ces petits laboratoires, il est possible de mettre en place des programmes éducatifs bien pensés et de les réajuster.
Plusieurs établissements ont été lancés dans cette optique avec un angle d’approche qui lui est propre.

Les écoles Steeve Jobs ouvertes à Amsterdam et à Randburg en Afrique du sud, équipent chaque enfant à partir de 10 ans d’un IPad, avec des applications éducatives. L’un des principes de base, se résume à ce que chaque enfant entouré d’un coach et de ses parents, décide de son parcours éducatif. Il gère également son emploi du temps et ses vacances. Rien n’est imposé, mis à part un minimum d’heures de présences obligatoires, entre 10h30 et 15h30.
Chaque activité ou cours se déroule dans un espace différent.

Altschool ou labschool de la Silicon Valley, place la technologie au centre de l’enseignement, avec du codage, de la modélisation 3D, de la robotique… On y résout des problématiques, on y fait des travaux sur projets et on y construit son savoir être. Un enseignement flexible, qui forme les enfants à être souple et à s’adapter aux changements rapides de la société en devenir.

Innova Schools au Pérou, lancés en 2011 par le milliardaire Carlos Rodriguez-Pastor, combinent des cours en ligne et des cours en présentiels, à hauteur de 50 % du temps. Leurs locaux sont modulables et adaptables et l’on compte environs une trentaine d’établissement dans le pays. Les résultats sont très encourageants avec une moyenne en math qui dépasse le niveau national.

Carpe Diem School, dans l’Ohio c’est l’école en open space qui ressemble à une entreprise. Son Learning center disposent de 300 postes avec ordinateurs. Elle surpasse toutes les écoles publiques de la région.

Big Picture Learning School permet aux élèves de se connecter au monde concret du travail. Les projets effectués sont liés à leurs centres d’intérêt et sont validés par des mentors issus du domaine dans lequel l’élève aspire à travailler plus tard. Des stages pour gagner en expérience font également partie du programme. Ce système a été mis en place dans une cinquantaine d’écoles.

La Virtual Reality Professional Academy lancée au Japon, est la première école au monde dédié a la réalité virtuelle. Après un sélection qui n’a retenue qu’une dizaine d ‘élèves  sur 350, les classes ont pu être formés. La gamification et la résolution d’énigmes composent majoritairement les cinq heures de cours qui sont dispensées tous les samedi après-midi. Ce programme est gratuit, car financé par les sociétés en quête de ces futurs talents, qui pourront maîtriser la réalité virtuelle.

Préparer les universités aux changements du 21ème siècle est aussi essentiel.

Dre Christine Ortiz, ancienne doyenne des études supérieures au MIT, a décidé de lancer cette université du futur où les nouvelles technologies seront au cœur du système et prépareront les élèves à la société de demain. Cette institution dont l’ouverture est prévue pour 2020, permettra aux élèves de créer leur propre parcours. Elle veut mettre à l’honneur une pédagogie personnalisée ainsi que l’apprentissage par projet. Le programme d’études sera multidisciplinaire et intégrera plusieurs domaines tels que les sciences, la technologie et l’humanisme.
Cet établissement à but non lucratif sera basé sur un système de financement évolutif, afin de desservir le plus grand nombre d’élève et ne pas léser les étudiants défavorisés.

 

 « Nous devons accroître non seulement l’enseignement supérieur, mais aussi l’enseignement supérieur scientifique et technologique de pointe »

M. ORTIZ

Ancienne doyenne des études supérieures, MIT

Les économistes prévoient le besoin de recruter un million de diplômés collégiaux de plus que prévu, dans les domaines des STIM aux États-Unis d’ici 2022.

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